J'en ai marrrrrrrrre!!!!
Voilà la suite demon travail d'hier...c'est pas fini mais au moins si vous avez des critiques contructives ca m'aidera à avancer!!!
la suite et les modifs que j'ai faites depuis hier:
b. Collectives : L’obésité infantile est un problème de santé publique
Rappelons brièvement ce qu’est un problème de santé publique :
« Un problème est dit de santé publique quand son importance et sa visibilité dépassent à l’évidence la sphère de l’événement personnel. » ( Risques n°24,1993,p.9 )
Ainsi, si l’obésité mobilise autant c’est parce qu’elle est source de conséquences graves sur la santé, à causes des maladies qu’elle peut induire, mais aussi sur la collectivité à cause notamment du coût économique qu’elle peut engendrer en matière de santé. Elle est considérée depuis 1998 comme une « épidémie » par l’OMS et a été retenue comme faisant partie des 10 problèmes majeurs de santé publique.
En effet, l’obésité infantile n’a cessé de croître depuis quelques années. Elle touchait seulement 3 % d’enfants français en 1965, 5% en 1980, 12% en 1996 et enfin 16% en 2000. Il y a donc 5 fois plus d’enfants obèses en France aujourd’hui qu’il y a 40 ans. La prévalence du surpoids a, quant à elle, doublé depuis ces 25 dernières années.
En 1992, le coût économique de l’obésité avait été estimé, en France, à 2% des dépenses de santé.
C’est donc pour toutes ces conséquences amenées par l’obésité infantile, tant au niveau individuel que collectif que l’obésité se doit d’être prise en charge de façon adaptée.
II. La prise en charge de l’enfant obèse
Il est à noter que la plus efficace des prises en charge reste encore la prévention et le dépistage précoces. En effet, le risque présent est aussi un risque futur car un enfant gros sur deux sera obèse à l’âge adulte. De plus, un enfant qui grandit en prenant du poids en même temps est un enfant à risque de devenir obèse. La prévention s’impose donc, lorsque l’on sait qu’un enfant sur deux peut retrouver un poids normal lorsqu’il est pris en charge précocement.
La vigilance doit démarrer dès la naissance pour dépister les situations à risques de prise de poids et pour repérer les modifications rapides du poids et de l’adiposité puisque le futur obèse va garder une corpulence à peu près constante au lieu de s’affiner progressivement durant la croissance. On peut cependant noter, qu’un bébé « dodu » n’est pas pour autant un sujet à risque. Il faudra donc surveiller l’évolution des courbes de poids et surtout l’apparition de ce que l’on appelle le rebond d’adiposité ainsi que l’âge de sa survenue. En effet, plus le rebond d’adiposité arrive de façon précoce et plus le risque pour l’enfant de devenir obèse est important.
L’OMS a ainsi reconnu depuis 1997 la nécessité d’une politique de prévention en ce qui concerne l’obésité chez l’enfant. Ont été dégagés 5 domaines d’action:
- La nutrition prénatale
- L’allaitement maternel
- L’implication de l’industrie agroalimentaire pour une meilleure
information nutritive
- Application des mesures dès la maternelle et poursuivies tout au long
du cursus scolaire
- Infrastructures contrôlées pour une activité physique facilitée
Il existe ainsi une grande importance du dépistage et de l’éducation notamment dans le milieu scolaire.
1. Éléments de la prise en charge
La prise en charge de l’enfant obèse doit être pluridisciplinaire et adaptée à chaque situation. Il existe 4 grands axes constituant la prise en charge de l’enfant obèse:
- Médical
- Diététique
- Psychologique
- Comportemental
Le premier pas dans le traitement de l’obésité de l’enfant est l’analyse de son mode de vie et de son environnement : contrôle de l’activité physique, du temps passer devant la télévision ou devant l’ordinateur et les jeux vidéo.
Mais, il faut aussi favoriser la mise en évidence de la cause réelle de la prise de poids en éclaircissant son contexte affectif. Celle-ci est, en effet, rarement de nature strictement alimentaire ou comportementale puisque l’on peut fréquemment observer des perturbations d’ordre psychologique: perturbation dans les relations avec les parents notamment la mère, problème scolaire, deuil dysfonctionnel ou en cours… Il existe plusieurs mécanismes psychologiques selon lesquels une perturbation émotionnelle peut aboutir à une consommation alimentaire qui dépasse les besoins physiologiques. Ce phénomène est accentué par le fait que si les enfants sont dès le plus jeune âge sensibilisés au regard des autres, ils absorberont facilement les préférences culturelles concernant le corps. Or, il est à noter que les jeunes enfants trop gros n’ont pas nécessairement une image négative d’eux-mêmes contrairement aux adolescents. Ceci est dû au fait que les jeunes enfants intègrent l’image reflétée par les parents tandis qu’avec l’âge, le modèle culturel prend de plus en plus d’importance. Il ne faut donc jamais négliger la souffrance morale des jeunes obèses qui sont souvent l’objet de moqueries et de rejet de la part de leurs pairs.
Le but est d’arriver à faire comprendre à l’enfant que l’obésité est une maladie et qu’elle nécessite une prise en charge spécialisée et adaptée à son cas. En effet, un enfant obèse peut ainsi se plaindre de son gros ventre ou de ne pas pouvoir mettre les mêmes habits que les autres et ainsi s’identifier à ses pairs ou encore de subir des moqueries sans pour autant reconnaître son surpoids comme un problème réel.
De plus, il faut prendre en compte le fait que faire maigrir un enfant c’est modifier son apparence pour répondre à des normes extérieures à lui, c’est aussi verbaliser le fait qu’il est trop gros ou qu’il mange trop. L’enfant peut alors se sentir désigné comme différent des autres, ce qui peut faire naître en lui un sentiment de honte, de peine, d’angoisse ou de culpabilité par rapport à cette différence ou les accentuer si ces sentiments sont déjà présents. Cela amène un bouleversement dans son rapport aux autres et à ses parents. Il est donc important de déculpabiliser l’enfant mais aussi de lui expliquer et de l’aider à comprendre par des mots simples ce qu’est l’obésité et ce qu’elle engendre.
Il est indispensable que l’enfant adhère au projet de soin pour que la prise en charge puisse être efficace. Le but est certes qu’il devienne moins gros mais la priorité est avant tout que l’enfant souffre moins sur le plan psychique et qu’il puisse verbaliser ce ressenti face à l’obésité que parfois il garde enfoui en lui.
En ce qui concerne la prise en charge diététique, on ne préconise pas de régime pour un enfant trop gros mais plutôt une modification des habitudes alimentaires par une éducation alimentaire précoce qui doit porter sur la qualité, la quantité et le rythme des repas. Il existe donc une grande importance quant à l’association de la famille au projet thérapeutique de l’enfant. La famille fait, en effet, partie intégrante du projet thérapeutique puisqu’elle est garante du suivi de l’enfant et du maintien des nouvelles habitudes alimentaires.
Pour les plus obèses, une cure peut être proposée, mais il faut faire très attention à ce que l’on appelle l’effet « yoyo ». Celui-ci vient du fait que les enfants ont été extraits du milieu dans lequel ils étaient pour être pris en charge dans un autre environnement propice à la perte de poids. Or de retour chez eux, cet environnement disparaît au profit du précédent, ce qui parfois peut aboutir à une reprise partielle, totale ou supérieure au poids initial. Cela peut entraîner un découragement voire un désespoir qui peut amener l’enfant à se dire qu’il ne perdra jamais de poids et renforcer son manque de confiance en lui. D’où l’importance d’un environnement très soutenant et inclus dans le projet de soin.
La famille devra, elle aussi, modifier certaines habitudes dans le but de soutenir l’enfant dans son parcours vers l’amaigrissement. Ainsi, la famille devra mettre des limites en ce qui concerne l’éducation alimentaire et apprendre à dire « non » à l’enfant et ce même si cela peut être générateur de culpabilité en eux.
L’activité physique doit, quant à elle, être promue avec par exemple la pratique d’un sport. Cependant, il arrive que l’enfant sujet à des moqueries de la part de ses pairs ne veuille plus participer à des activités collectives et sportives. Le risque de le lui imposer serait le renforcement de son manque de confiance en lui et de sa culpabilité. Il faut ainsi expliquer à l’enfant que ce n’est pas forcément la pratique d’un sport qui lui est demandé et qu’il peut simplement s’agir d’habitudes à modifier, comme marcher jusqu’à l’école au lieu de prendre le bus, se trouver des attraits envers certaines activités physiques plutôt que de jouer de façon continue aux jeux vidéo, à l’ordinateur ou encore de regarder la télévision.
L’infirmière peut, de par sa profession intervenir sur plusieurs de ces axes auprès de l’enfant obèse.
2. Place de l’infirmière dans la prise en charge de l’enfant obèse
Ainsi, si l’on étudie le décret de compétence régissant la profession infirmière datant du 11 Février 2002, l’on peut se rendre compte qu’en ce qui concerne l’obésité de l’enfant l’infirmière peut intervenir sur plusieurs des axes cités dans le paragraphe précedent.
Article 1er :
«L’exercice de la profession d’infirmier comporte l’analyse, l’organisation, la réalisation de soins infirmiers et leur évaluation, la contribution au recueil de données cliniques et épidémiologiques et à la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d’éducation à la santé. (…) Ils exercent leur activité en relation avec les autres professionnels du secteur de la santé, du secteur social et médico-social et du secteur éducatif. » ( Responsabilité juridique de l’infirmière, 2002, p.229 )
Article 2 :
« Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade. (…) Ils ont pour objet, dans le respect du droit de la personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologiques, psychologique, économique, social et culturelle :
1er De protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes ou l’autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques en vue de favoriser leur maintien, leur insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial ou social. (…) » ( Responsabilité juridique de l’infirmière, 2002, p.230 )
Article 5 :
« Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage : (...)
Surveillance de l’hygiène et de l’équilibre alimentaire. (…)
Recueil des observations de toute nature susceptibles de concourir à la connaissance de l’état de santé de la personne et appréciations des principaux paramètres servant à sa surveillance : (…) pulsations, pression artérielle, rythme respiratoire, (…) poids, mensurations. (…)
Entretien d’accueil privilégiant l’écoute de la personne avec orientation si nécessaire.
Aide et soutien psychologique. (…) » ( Responsabilité juridique de l’infirmière, 2002, p.231 )
Article 6 :
« (…) Entretien individuel et utilisation au sein d’une équipe pluridisciplinaire de techniques de médiation à visée thérapeutique ou psychothérapeutique. (…) » ( Responsabilité juridique de l’infirmière, 2002, p.233 )
Article 14 :
« Selon le secteur d’activité où il exerce, y compris dans le cadre des réseaux de soins, et en fonction des besoins de santé identifiés, l’infirmier propose des actions, les organise ou y participe dans les domaines suivants : (…)
Formation, éducation, prévention et dépistage, notamment dans le domaine des soins de santé primaires et communautaires.
Dépistage, prévention et éducation en matière d’hygiène, de santé individuelle et collective et de sécurité. (…)
Participation à des actions de santé publique (…) » ( Responsabilité juridique de l’infirmière, 2002, p.239 )
On peut donc se rendre compte que l’infirmière à une implication de taille en ce qui concerne la prise en charge de l’enfant obèse. Sa première mission s’inscrit dans le cadre de la prévention en tant qu’acteur de santé publique. Et ce par le biais du dépistage et de message éducatif à l’école, en service de pédiatrie ou encore dans le cadre d’une structure extrahospitalière.
Son rôle se poursuit au niveau de l’éducation à l’hygiène alimentaire, ou encore par le suivi de ces enfants dans des centres ou services spécialisés ou non.
Mais l’infirmière est aussi présente pour assurer une relation d’aide de qualité envers ces enfants qui ressentent fréquemment un mal être psychologique. Elle constitue de plus, un relais entre l’enfant, la famille, les médecins et tous les personnels paramédicaux pouvant graviter autour de ceux-ci. On peut aussi relever que dans des structures scolaires, l’infirmière est bien souvent « l’interlocuteur privilégié » : elle est, en quelque sorte extérieure au groupe des parents ou des enseignants tout en étant une adulte apportant une oreille attentive et une écoute de qualité.
Le rôle de l’infirmière face à l’obésité infantile est donc primordial car elle intervient sur plusieurs plans de la prise en charge de ses enfants. Elle assure à la fois un relais sur le plan médical, intervient dans la prise en charge hygiéno-diététique et propose une relation d’aide adaptée à l’enfant et à sa situation.
3. But de la prise en charge de l’enfant obèse
Si le but de la prise en charge de ses enfants n’est pas l’amaigrissement, en tout cas pour la majorité des cas. Le but principal est en revanche que l’enfant acquiert une meilleure hygiène de vie, tant au niveau des habitudes de vie que des habitudes alimentaires mais surtout qu’il s’épanouisse et qu’il puisse devenir un adolescent et un adulte « bien dans sa peau ».
L’accompagnement de l’enfant obèse est un conditionnement pour son avenir, il paraît donc important de les aider à se déculpabiliser et à verbaliser leur ressenti face à l’obésité. Et ce dans le but de trouver une harmonie entre eux et leur corps mais aussi de lutter contre le repli sur soi entraîner par le regard ou les moqueries des autres. L’idéal étant que l’enfant puisse s’épanouir en temps qu’individu sans garder de « séquelles » psychologiques de la période où il aura été obèse. Ainsi la prise en charge proposée doit permettre en plus d’améliorer le quotidien de ces enfants d’améliorer leur avenir.
Qu'en pensez vous????